Chiens et chats [PV Narcissa]

Il tombait des chiens, des chats, des cordes et autres ustensiles plus ou moins métaphoriques. En gros, il pleuvait. Et pas qu'un peu. Les gouttes étaient si grosses et si serrées qu'on ne pouvait espérer ne serait-ce que traverser la cours sans se retrouver trempé. Il semblait que même les pierres du château gouttaient et l'atmosphère avait une odeur d'acier mouillé et de rouille des plus déprimante. Sans parler des lourds nuages sombres qui obligaient à allumer les lumières alors qu'il n'était que 15 heures.

Tout cela pour dire que Cadfael était d'humeur morose. Cela faisait plusieurs jours que cette averse l'empêchait de sortir et il se sentait comme pris au piège d'une prison géante. Sans parler des autres Gryffondors qui étaient de plus en plus susceptibles et passaient (eux aussi) leur temps à tourner en rond.

Depuis la veille, le jeune sang mêlé avait failli en venir au poings avec trois garçons différents. Et pourtant il n'était pas du genre violent d'habitude !
Prenant alors sur lui, il qiutta la salle commune, évita la Grande Salle, le Hall, les salles désafectées et autres lieux surpeuplés. Il erra un moment, son sac sur l'épaule, avant de trouver un couloir à l'écart, sec et à peu près acceuillant. Il s'assit alors face à une fenêtre, sortit ses affaires et commença son devoir d'astronomie avec son sérieux habituel. Il n'aimait pas tellement cette matière (mais qu'est que ce que les gens pouvaient bien trouver à la nuit et aux étoiles ?) mais était du genre travailleur et voulait avoir de bonnes notes.

Totalement concentré et donc coupé du monde extérieur, le jeune gryffondor n'entendit pas Narcissa arriver, pas plus qu'il ne s'aperçut de son approche. Et c'est donc tout à fait innocement qu'il étendit les jambes juste devant elle.

En entrant dans l’école, elle soupira, il faisait tout de même meilleur entre les murs de la vieille bâtisse, même si l’humidité était aussi présente. Narcissa porta sa main à sa poche pour attraper sa baguette, afin de pouvoir se sécher, mais au comble de la malchance, elle se rendit compte qu’elle l’avait oublier dans sa Salle Commune. Son humeur, déjà assez exécrable devint encore pire, ne voulant pas rentrer dans l’antre de sa maison sous peine d’avoir un mal de crâne au bout de quelques secondes, l’idée d’aller dans la Salle de Bain des Préfets pour se réchauffer un peu dans l’énorme bain, cela l’a détendrait peut être un peu.

Montant les escaliers, essayant de se presser, elle ne regardait droit devant elle, ne voulant bousculer personne, de peur de s’énerver pour de bon. Arrivée au bon étage, elle eu un petit sourire, le couloir où se trouvait la salle d’eau était pratiquement désert, pratiquement personne n’y venait sauf les Préfets qui en profitait souvent, évitant ainsi de partager celle de leur dortoir. Avec bonheur, elle vit enfin la porte qu’elle attendait, le mot de passe résonnant dans sa tête, bientôt, elle serait dans une eau des plus délicieuse. Sans s’en rendre compte, ses pieds se prirent dans un obstacle, heureusement elle ne s’étala pas de tout son long sur le sol glacée qu’elle foulait depuis quelques minutes. Se redressant, elle regarda par terre, il y avait un jeune homme, blond qui était assis les yeux fixés sur elle.

- Tu ne pourrais pas faire attention, les couloirs ne sont pas fait pour travailler, de plus j’ai failli tomber, ta position est dangereuse.

Son côté Préfète-en-Chef refaisait surface, malgré le fait que l’adolescent soit de la maison de Godric Gryffondor, elle ne lui en voulait pas, de toute façon tout le monde était à cran en ce moment à cause de ce fichu déluge de plus, elle avait de plus en plus froid.

- Excuse-moi, je suis énervée en ce moment.

Rapidement, elle passa une main dans sa longue chevelure blonde pour les remettre un peu en ordre, des frissons parcourant son échine, en soupirant, elle se dit qu’un petit passage chez Mme Pomfresh ne serait pas de trop.

Narcissa ne pu s’empêcher de le regarder, elle le connaissait, c’était un élève de la maison de Gryffondor, elle n’avait rien contre eux, en tout cas, il n’avait pas l’air heureux d’avoir été couper dans son travail. Son regard ce durci doucement, pour qui se prenait-il ? Elle avait failli s’étaler de tout son long sur le tapis, ce qui aurait pu être vraiment douloureux, par sa faute puisqu’il s’était mit à son aise au plein milieu dans couloir. Tremblant de plus en plus, elle frotta rapidement ses mains sur ses bras tout en gardant ses yeux sur le jeune homme.

Une sorte de grognement sorti de la bouche de Cadfael, il n’était pas des plus sympathique, et surtout elle n’avait pas compris ce qu’il avait dit. Ce qui lui déplus encore plus, est le fait que il ne leva les yeux vers elle une fois qu’il eu terminer la lecture de sa page. Son regard sur elle l’a mit mal à l’aise, elle avait beau être une descendante de la famille Black, elle n’était ni du genre à s’emporter facilement, mais là, ce regard était loin de lui plaire. Doucement il se mit debout et lui fit une révérence, ce qui rendit la situation encore plus bizarre.

- D’accord.

Narcissa ne savait pas quoi dire, il était de mauvaise humeur cela se voyait, mais il n’avait pas à se comporter de cette façon, l’a plupart des élèves de cette école était dans le même état que lui, et à ce qu’elle avait vu, personne n’en était venu aux mains, ni n’avait été désagréable. Une nouvelle révérence l’a fit se renfrognée, il était vraiment de mauvais poil, il n’y avait pas d’autre mot.

- Je goutte sur la tapis car je reviens de la volière et que j’ai oubliée ma baguette, je serais peut être dans la Salle de Bain des Préfets, si je n’avais pas trébuché sur toi...Et si tu pouvais être un peu moins taciturne, cela éviterais que je m’énerve à mon tour.

Sans lui jeter un regard, elle commença à marcher doucement pour rejoindre la salle d’eau, espérant bientôt pouvoir se réchauffer et retrouver la chaleur de sa Salle Commune...Au coin du feu, un bon livre dans les mains, voilà ce qu’elle espérait.

[HJ : Désolée, ce n'est pas très long, et la qualité n'est pas excellente, mais je ne suis pas vraiment inspirée.]

Ca c'était de la triche. Elle était censée s'énerver par Merlin, pas la regarder comme ça avec ce calme froid qui lui rappelait Junior. C'était vrai à la fin, pourquoi les Sangs Purs ne pouvaient pas réagir comme des êtres humains normaux et être injustes parfois. Il passait pour le sale gosse dans l'histoire. Bon, il l'avait mérité mais il aurait aimé, juste pour une fois, pouvoir se disputer tranquille.

Il soupira et tapa du pied, le visage fermé et les yeux lançant des éclairs contre le mur derrière Narcissa. Puis, sans pré-avis il sortit sa baguette et la pointa directement sur la jeune fille. Une lueur de malice passa dans ses yeux clairs et une esquisse de sourire éclaira une seconde son visage avant qu'il ne reprenne son caprice de gamin.

Un geste, un mot, un éclair violet sombre se dirigeant vers la préfète. Cad avait lancé (sans aucun préavis) un sort visant à sécher la jeune femme. Car même en colère, même de mauvaise humeur, il ne pouvait s'empêcher d'aider les gens. Et le faire de dos alors qu'ils faisaient le coup de la sortie digne était assez jouissif. Supposant qu'elle s'était arrêtée mais sans prendre le temps de vérifier, il lança :

"Comment une sorcière peut oublier sa baguette ?" lança-t-il soudain, sa curiosité naturelle reprenant le dessus. "Tu n'as pas peur qu'on te la vole, qu'on l'abîme, de tomber sur un os quelconque et d'en avoir besoin ? Qu'un hibou se trompe et la porte à un inconnu et de ne jamais la retrouver ?"

Elle voulait qu'il parle, elle avait gagné. Car l'adolescent aurait préféré mourir que de se séparer de sa baguette même quelques secondes. Il ne la lachait que pour dormir, et encore, elle était toujours à portée de main. Mais tout de suite une autre rafale de question l'envahi.

"Alors la salle de bain des Préfets est dans le coin ? C'est cool ! Je me demande comment c'est à l'intérieur. Tu me laisserais y jeter un coup d'oeil ? Si je m'excuse d'avoir été de mauvaise humeur tout à l'heure ?"

Oublié la jalousie, l'agacement, l'envie de faire sortir la serpentarde de ses gonds. Il voulait savoir, voir, apprendre, toucher des yeux un lieu qui lui était interdit. Et s'il devait pour cela s'excuser, après tout pourquoi pas. Il était assez honnête avec lui-même pour savoir qu'il s'était mal conduit.

Heureuse que sa mère lui est appris à garder son sang-froid devant des gens qui essayais de la déstabiliser, seuls on regard montrait un peu la colère qu’elle commençait à ressentir vers le jeune homme qui avait l’air de plus en plus de mauvais humeur en voyant qu’elle ne répondait pas à ses remontrances. Commençant à partir, elle espérait que le jeune homme ne l’a rappellerait pas pour qu’elle puisse enfin se sécher mais un sort l’a frappa dans le dos, une chaleur agréable se rependant en elle, ses habits était sec. Voulant continuer sa route sans remercier le jeune homme, elle s’arrêta tout de même en entendant les paroles du jeune homme.

- Une sorcière peut oublier sa baguette quand elle se sais en sécurité dans un endroit, comme c’était le cas...Quand à celui qui aurait la bonne idée de me voler ma baguette, il ne serait pas à quoi s’attendre, j’ai beau sembler gentille et agréable au premier coup d’oeil, je ne suis pas une descendante de la famille Black pour rien. Et déjà pour rentrer dans la Salle Commune des Préfets en Chef, il faudrait avoir le mot de passe en premier lieu, et mon collègue et moi n’avons pas prit un de se mots qui sont sortie d’un bouquin, nous ne somme pas si bête.

Avec son air digne, elle refit demi-tour pour prendre le chemin de la salle d’eau ce qui ne servait plus à grand chose, mais un bon bain l’a détendrait après l’altercation qu’elle avait eu avec Cadfael, mais la voix du jeune homme l’a stoppa à nouveau.

- Oui, elle est près d’ici mais je ne sais pas pourquoi je te l’a montrerais...J’ai été sympathique dès le début, c’est toi qui t’en est pris à moi, ce n’est pas parce que je suis une Serpentard que chaque Gryffondor doit s’en prendre à moi. Et tu devrais savoir, que moi, je n’en ai rien à faire de cette gueguerre que se font nos deux maisons, je trouve ça tellement puéril que je ne n’y intéresse pas du tout.

Voyant le regard du Gryffondor, son intérêt à découvrir la Salle de Bain, elle décida d’être clémente et de ne pas se montrer peste, avec un soupir, elle commença à parler.

- Je suis d’accord, mais attend moi quelques secondes, je ne veut pas que tu entende le mot de passe, après tu pourrais l’utiliser comme tu veux et ça, je ne le permettrais pas.

Elle se dirigea vers la porte, s’approcha doucement et murmura le mot de passe, personne n’aurait pu entendre le son de sa voix même si il avait été à quelques mètres d’elle. Se redressant, elle fit un signe au jeune homme avant d’entrer dans la Grande pièce, Cadfael à sa suite.

- Voilà, c’est la Salle de Bain des Préfets, tout le monde rêve d’y entrer un jour, alors si tu veux le dire à tes copains, évite de leur dire que c’est moi qui te l’ai montrer, sinon et bien, je ne serais plus au calme.

Blah blah blah. Ce n'était pas parce qu'on s'appelait Black, tout ca qu'on était assuré de retrouver sa baguette. Et puis lui de toute facon ne s'en séparait jamais et ne pouvait, par conséquent, comprendre les gens qui les oubliait. De même il savait bien qu'il fallait un mot de passe pour entrer dans la salle de bain des préfets et que ce n'était pas simple à trouver, sinon il ne se serait pas humilié à demander la permission et aurait cherché tout seul. Tsssssk les filles parfois, je vous jure !

Peu effrayé par les paroles de la préfète en chef qui pourtant laissaient passer un peu de colère, Cad avait mit son livre dans sa poche (apres l'avoir gratifié d'un joli reducto) et commençait à suivre la blonde. Il ne se cachait pas, au contraire même, avait les mains dans ses poches et l'attitude fière et arrogante des rouges et ors. Après tout, il avait bien le droit de se balader des les couloirs hein !

Il stoppa tout de foi lorsque Narcissa s'arrêta à nouveau. Cette fois Cad s'obligea à garder son air de petit chaton qui a fin tout le temps du discours même si certaines choses avaient du mal à passer. Lui avait été renié, bani de sa famille à cause de cette guéguerre stupide. Il était obligé de ne plus adresser la parole à son frère (ce qui soit dit en passant n'était pas si terrible), de vivre chez l'intendant dans une maisonnette bien triste à coté du manoir où il avait été élevé. Il devait ne jamais oublier que son père qu'il admirait par dessus tout ne voulait plus entendre parler de lui et aurait préféré qu'il n'existe pas. Alors autant pour la petite guéguerre puérile. On en reparlerait lorsque le monde serait devenu plus juste na !

Quoiqu'il en soit, Cadfael réussit à garder un visage assez neutre pour ne rien révéler de ses problèmes familiaux (non mais oh) et sourit largement lorsque Narcissa accepta finalement sa requête. Ce n'était pas si important, mais l'adolescent aimait réussir à convaincre les gens. Et puis autant se changer les idées, ce n'était pas en s'apitoyant sur son sort qu'on arrivait à quelque chose dans le monde.

"Oui m'mamzelle, bien m'mzelle, a vos ordres m'mzelle !"

fit gaiement le jeune garçon en se reculant hors de portée de voix pour montrer son obéissance. Il n'avait de toute façon jamais eu l'intention de l'apprendre et était bien trop loyal et honnête pour essayer de tromper la vigileance de son guide. Après tout, il avait été bien élevé et sa curiosité avait (parfois) des limites.
Au signe de Narcissa, il se rapprocha de nouveau et passa la tête par la porte. C'était une salle de bain. Plus vaste, plus propre et mieux décorée que la plupart mais cela restait une salle de bain. Toutefois, la serpentarde avait raison sur un point. Peu de non-préfets avaient eu la chance de la voir aussi valait-il mieux ne pas se vanter à ce sujet.

"N'vous inquiétez pas, je ne dirais rien à personne. Parole de Stark."

Ce qui dans le milieu des Sang Pur, voulait dire quelque chose. Le père de Cadfael était lui aussi réputé pour sa droiture et son sens moral très strict. Il ne mentait jamais (valeur qu'il avait inculqué à son aîné avec un succès très encourageant), disait toujours ce qu'il pensait et jamais ce qu'il avait promit de taire. A coup sur, la jeune Black allait reconnaitre le nom. Enfin il l'espérait.

"Elle a quelque chose de spécial que l'on ne peut pas voir ou c'est simplement une salle d'eau plus grande ? enfin, je veux dire, merci de m'avoir permi de la voir, c'est très impressionnant et très gentil à vous."

Il lui fit finalement un énième salut, sincère et respectueux cette fois (Merlin qu'il aimait les saluts et tout ce qu'on pouvait leur faire dire !) et repassa la tête par la porte, oublieux du fait que Narcissa brûlait certainement d'envie d'être seule pour pouvoir se détendre enfin.

Il commençait réellement à l'énerver, pour qui se prenait-il à la fin, heureusement qu'elle arrivait bien à cacher ses émotions et à se contrôler parce que si elle avait eu sa baguette, elle lui aurait jeter sans problème un bon sort qui l'aurait fait taire pendant un bon moment. Narcissa avait fini par céder et avait prit la décision de lui montrer la Salle de Bain des Préféts, après tout si ça pouvait le rendre heureux et un peu moins taciturne, ils y gagneraient tout les deux.

- Tu pourrais arrêter de m'appeler m'mzelle, j'ai un prénom ce n'est pas fait pour les Hyppogriffes...Et si tu pouvais aussi arrêter de me vouvoyer, je ne suis pas McGonagall.

En entendant la nom de famille du jeune homme, elle eu un éclair de surprise, Stark, son père avait souvent parler de cette famille pendant les repas ou tout simplement le soir dans la bibliothèque de la famille pendant que tous vaquaient à ses occcupations. Toutefois elle ne fit pas de remarque et fit entrer le jeune homme dans la Salle de Bain, elle fut stupéfaite du peu effet que cela lui fit.

- Quelque chose de spécial ? Je pense que tu devrais aller voir James Potter pour qu'il te prête ses lunettes, ça pourrait être utile pour voir ce que tu ne vois pas...Ce qui change cette salle d'eau des autres et le fait que la baignoire à la taille d'une piscine, enfin d'une piscine de taille moyenne, cela permet de nous détendre beaucoup plus facilement que dans les mini baignoire des Salles Communes.

Encore une de ses courbettes, qu'est-ce que ça pouvait être énervant à la longue, il devait encore essayer de la mettre hors d'elle mais il n'y arriverait pas, parole de Black.

- Ce n'est pas parce que je suis Préfète en Chef que tu dois t'amuser à faire des courbettes devant moi, cela ne t'aidera en rien, crois moi.